Grève à la poste, il est temps de résister Par G Sarre, ancien postier

Publié le

Grève à la Poste : il est vraiment temps de résister !


Biographie de George SARRE
Georges Sarre, fils d'Alcide Sarre et d'Alice Kenette, né le 26 novembre 1935à Chénérailles (Creuse), est un homme politique français. Il fut secrétaire d'État dans divers gouvernements socialistes entre 1988 et 1993. Il est adjoint au maire de Paris, chargé de la sécurité et de la prévention.
Repères biographiques 

Postier au temps de "Paris-Brune":

C'est aux PTT que Georges Sarre fait ses premières armes de militant. Nommé au centre de tri postal Paris-Brune, mis en place au début des années 1960 (et démoli depuis), il y est "inspecteur", chargé d'encadrer un certain nombre d'agents trieurs.
 
Aux journalistes qui l'interrogent, il s'étend sur "l'épopée de Paris-Brune", un centre employant plus de mille postiers, jeunes et provinciaux pour la plupart d'entre eux. Au travail répétitif, aux normes contraignantes, les postiers opposent la force d'un syndicalisme pluriel, animé par des militants très disponibles. Georges Sarre milite au syndicat Force ouvrière, qui est loin d'être majoritaire face à une CGT puissante, et une CFDTqui progresse en avançant des thèmes autogestionnaires. Surtout, adhérant à la SFIO en 1964, il crée l'association des postiers socialistes.
Cette structure politique, qui répond à l'organisation des communistes dans des "cellules d'entreprises, aurait compté plusieurs milliers de membres sur Paris. En mai 1968, par le biais de cette association, Georges Sarre participe au comité de grève de Paris-Brune et acquiert une notoriété qu'il met au service du courant politique qu'il anime.

Militant socialiste :
Cofondateur du Ceres (avec Jean-Pierre CHEVENEMENT, SON AMI DE TOUJOURS),et de l'Association des postiers socialistes, il participe à la fondation du parti socialiste à Épinay en 1971 et donne avec ses amis du Ceres la majorité à François Mitterrand.
De 1969 à 1971, il est Premier Secrétaire de la Fédération de Paris du Parti Socialiste et lui imprime une orientation nouvelle et une grande dynamique.
Tête de liste du PS aux élections municipales à Paris en 1977, il est battu par Jacques Chirac avec seulement deux mille voix de retard. Il est élu député européen en 1979, puis député de Paris en 1981. Georges Sarre sera Secrétaire d'État aux transports routiers et fluviaux de 1988 à 1993, dans les gouvernements formés par Michel Rocard, Édith Cresson et Pierre Bérégovoy. Il est maire du 11e arrondissement de Paris de 1995 à 2008 et Président du Groupe MRC au Conseil de Paris depuis 2001.
En 1993, dans la débâcle électorale de la gauche, Georges Sarre est le seul député de gauche réélu à Paris. En désaccord avec le Parti socialiste dont il veut contre-carrer la dérive libérale, il crée avec Jean-Pierre Chevènement le Mouvement des Citoyens dont il devient le porte-parole et le vice-président, puis le président en 2001. En 2002, il soutient naturellement, au sein du Pôle Républicain, la candidature de son ami Jean-Pierre Chevènement à l'élection présidentielle. En 2003, il est nommé porte-parole du M.R.C., Mouvement Républicain et Citoyen, qui assure la continuité du Mouvement des Citoyens et du Pôle Républicain. En décembre 2004, à l'issue du congrès de la Bidassoa, il est élu Premier secrétaire du MRC.
Député de 1981 à 1988 et de 1993 à 2002, il est battu par la socialiste Danièle Hoffman-Rispal à l'élection législative de 2002.
Vice-président puis Président du Mouvement des citoyens entre 1992 et 2002, il est le premier secrétaire du Mouvement républicain et citoyen depuis décembre 2004 jusqu' au dernier congrès du MRC qui s'est déroulé les 21 et 22 juin 2008 au Kremlin-Bicêtre. J-P Chevenement lui succède et devient Président. 
Georges Sarre a soutenu la candidature de Jean-Pierre Chevènement à l'élection présidentielle de 2002 et s'est investi dans la préparation de la nouvelle candidature de celui-ci à l'élection présidentielle de 2007.
Mais, dans la soirée du 9 décembre, intervenait un accord politique entre le PS et le MRC, que Georges Sarre signait conjointement avec François Hollande. Il en résultait que Jean-Pierre Chevènement et le MRC soutenaient la candidature de Ségolène Royal dès le premier tour de l’élection présidentielle de 2007. Pour sa part, Georges Sarre, investi par le MRC dans la deuxième circonscription de la Creuse pour les élections législatives de juin 2007, recevait aussi le soutien du PS. Chénérailles, le bourg de sa naissance et de son enfance, se situe dans cette circonscription. Il choisissait pour suppléant Michel Moine, maire et conseiller général socialiste d'Aubusson.
Georges Sarre affronte donc, aux législatives de 2007, le député sortant Jean Auclair (UMP) dans la deuxième circonscription de la Creuse pour les élections législatives de juin 2007 ; il est battu au second tour.
En 2008, il rejoint la liste du nouveau député socialiste Patrick Bloche qui devient son sucesseur au siège de maire du 11e arrondissement de Paris, élu dès le 1er tour.

Mandats locaux :  
Conseiller de Paris depuis 1977
Maire du 11e arrondissement de Paris de 1995 à 2008
Adjoint au maire de Paris, chargé de la sécurité et de la prévention, depuis 2008
Présidence du groupe socialiste au Conseil de Paris de 1977 à 1993
Président du Groupe Mouvement républicain et citoyen de 2001 à 2008

Mandat de Député 
Député de Paris 1981 à 1988 et de 1993 à 2002

Député européen.
Député européen 1979-1981

Voici le communiqué  de Georges SARRE :

Je soutiens le mouvement de grève prévu le 23 septembre prochain à l'initiative de l'ensemble des syndicats de la Poste. 

La privatisation de la Poste est l'aboutissement d'un long processus de démantèlement d'une administration performante, qui garantissait l'égalité sociale et spatiale de l'accès au courrier (et, alors, à la télécommunication) et contribuait à la vitalité des territoires et de l'économie français. 

Autant dire que cette grève, au-delà des légitimes inquiétudes des personnels, pose un enjeu de société : l'avenir du service public et de l'égalité sociale et spatiale face à la tout-marchandisation du monde. 

Il est stupéfiant que les pouvoirs publics s'appliquent à détruire, l'un après l'autre, les mécanismes de la performance économique et de la cohésion nationale et territoriale françaises. 

Non seulement la gauche doit s'opposer à ce non-sens – et le MRC participe de l'initiative collective d'une pétition contre cette privatisation – mais elle doit inclure dans un programme alternatif la reconstitution d'un service public du courrier. 

Ceci suppose bien sûr de revenir sur les directives européennes de libéralisation du service postal... 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article