Actualité MRC : Un texte fondateur sur l'identité nationale

Publié le par Louis-rémy le jacobin

Voici un magnifique texte sur l’identité nationale. Pour mieux comprendre le sujet, il  faut revenir aux sources. Un peu d’histoire fait bien. Cela permet de recadrer un sujet actuellement considéré comme sensible, puis qu’il est galvaudé par le Président de la République et ses bénis oui-oui d’une part, et récupéré par l’extrême droite.
Il est écris par Bertrand DUTEIL  de la ROCHERE.

Comme indiqué sur mon blog, je suis militant du MRC. Mon rôle consiste à faire connaître nos valeurs Républicaines, dont l’identité nationale fait partie intégrante.

Ami(e)s Internautes, je vous souhaite une bonne lecture.

Salut et fraternité (C’est par ces deux mots que le Républicains se reconnaissent entre – eux.)

Louis-rémy GAUDIN

Vous êtes sur le blog intitulé : exigence-republicaine


Merci de lire le précédent article publié sur mon blog et consacré au même sujet.

Il est intitulé :  Actualité MRC : Tribune de Georges SARRE sur l’identité nationale


La parole à... Bertrand DUTHEIL de LA ROCHERE, sur l'Identité Nationale

« Au moment même où, contre la volonté des Français, le Président de la République met en œuvre le traité de Lisbonne, il les engage à un débat sur l’identité nationale du pays. Qu’il y ait là une intention politicienne, cette simple simultanéité tendrait à le prouver. Mais ce n’est pas une raison pour que les républicains refusent d’expliquer devant les citoyens la nature de la nation française. Ils ne peuvent non plus se contenter de répéter sous forme de slogan que notre identité nationale se confond avec l’identité républicaine, résumée dans la devise Liberté, Égalité, Fraternité, en y ajoutant pour faire bonne mesure la laïcité.


L’identité de la France s’est construite dans l’histoire à partir de l’héritage romain. Notre réflexion doit prendre en compte ces deux termes, et ne pas se contenter des apparences et des symboles, même si les uns et les autres ont aussi leur importance. Sur cette base, il semble possible d’ouvrir le débat sur deux points de brûlante actualité : le traité de Lisbonne et l’intégration des Français originaires de l’étranger.

« Le roi est empereur en son royaume. » Cette maxime des légistes médiévaux est au fondement même de la nation. Elle signifie que la souveraineté ne se partage pas et que le roi, que celui-ci soit une personne ou le peuple tout entier par le biais du suffrage universel, n’a aucune autorité politique ou idéologique au-dessus de lui. Paradoxalement, ce principe s’appliqua pour contrôler et limiter les décisions pontificales ou conciliaires. Car, quand la France se fut éveillée, le Saint Empire n’était plus en mesure de lui imposer la moindre mesure. Ainsi, dans la France très chrétienne, les décisions du pape n’avaient de force juridique qu’après avoir reçu l’approbation explicite du roi. La coopération internationale est néanmoins possible. Dans international, il y a nation, mais dans le respect de chaque nation participante. Le gallicanisme, qui en est résulté, n’a jamais conduit à la rupture avec le Saint Siège, contrairement à l’anglicanisme. Anglais et Allemands pensent que la souveraineté se partage dans des systèmes de cosouveraineté. Quand celle-ci s’avère impossible, ils rompent ou ils excluent. Le roi d’Angleterre n’était souverain qu’avec son parlement. Il partageait la souveraineté avec les lords spirituels et les lords temporels, ainsi qu’avec les représentants des oligarchies rurales et citadines. Aujourd’hui, les communautés de toute nature interviennent dans l’exercice des fonctions régaliennes. La police britannique, par exemple, recrute des agents musulmans ou sikhs, et adapte en conséquence leurs uniformes. L’empereur partageait la souveraineté avec les électeurs, les princes et les villes libres. Aujourd’hui, l’État allemand la souveraineté avec les länder. Or, c’est bien cette conception de cosouveraineté qui s’est progressivement instillée dans la construction européenne et que vient consacrer le traité de Lisbonne.

De la Rome antique, est venue cette conception tautologique de la citoyenneté qui veut que soit citoyen français celui qui est citoyen français. Histoire ou légende, peu importe, Rome a été fondée par la volonté de Romulus, dans le sang de son frère Rémus, qui pour la peupler a fait appel à tous les marginaux de l’Italie d’alors. Ensuite, l’histoire de la Ville a été, nos sans réticence, non sans difficulté, l’intégration progressive dans la citoyenneté de toutes les populations d’un empire étendu jusqu’aux limites du monde connu. Le mouvement s’achève, en 212 après J.-C., avec l’édit de Caracalla qui donne la citoyenneté romaine à tous les hommes libres de cet empire, sans autre considération que juridique. Sur cette base, la France s’est construite comme une nation politique, pour reprendre la formule de Karl Marx. Elle a surmonté sa coupure entre oïl et oc. Elle a agrégé ses périphéries. Elle s’est prolongée au-delà des océans avec les vielles colonies devenues départements d’outre-mer. Dans la nuit du 4 août 1789, les constituants en abolissant les privilèges ont supprimé dans l’espace public toute référence aux origines ethniques. En effet, à la suite de Boulainvilliers, les Français de l’époque croyait fermement que la noblesse descendait des vainqueurs germaniques et le tiers-état des vaincus gallo-romains. Le 14 juillet 1790, la fête de la Fédération a donné une dimension populaire à cette adhésion à cette nation française. De même par la loi du 9 décembre 1905, portant séparation de l’Église et de l’État, les croyances métaphysiques ont été envoyées dans la sphère privée de chacun, tant qu’elle ne trouble pas l’ordre public ou ne porte pas atteinte à la liberté d’autrui. Là encore, la tradition française s’oppose aux pratiques d’outre-Manche et d’outre-Rhin.
Souveraineté dans le respect mutuel et intégration en forme d’assimilation sont deux des caractéristiques de l’identité nationale. L’étude de l’héritage romain et des constantes de l’histoire de France montre qu’il y en a d’autres, notamment sur le rôle de l’État dans l’économie. Toutes ont servi à construire la République. Toutes s’opposent au libéralisme libertaire, à l’européisme et au communautarisme. Il est donc compréhensible que la partie de la gauche, qui s’est détournée du peuple au point de ne plus comprendre ses déboires électoraux, ne veuille pas participer à un débat qui ne peut que la mettre en porte-à-faux. Quant au gouvernement, il ne pourra réussir son opération politicienne vis-à-vis de l’extrême-droite que si le débat se limite aux aspects superficiels. Au contraire, si ce débat en venait à traiter du fond, il apparaîtrait vite que ce gouvernement s’attaque sans vergogne à l’identité véritable de la France. Il revient donc aux républicains d’y participer pour montrer la vraie nature de l’identité nationale qui, en France, se confond avec l’identité républicaine. Encore faut-il démontrer et préciser la nature et le contenu de cette identité républicaine, sans se contenter de slogans et d’affirmations péremptoires. »

Bertrand DUTHEIL DE LA ROCHERE est délégué national du MRC au Proche et au Moyen-Orient. C’est un grand communicateur également.

sans accent)

C’est un blog Républicain soucieux de la protection de l’environnement.

Le précédent article a également été consacré à l’Identité nationale.

Il est intitule : Actualité MRC : Tribune de Georges SARRE sur l’identité nationale

 

Publié dans politique intérieure

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