Procès d'AZF : Les leçons du passé, ont-elles un avenir ?

Publié le par Louis-rémy le jacobin


Mon commentaire sur le procès d'AZF : Comment dans un pays civilisé peut-on faire preuve d' autant de désinvoltures, de négligeances multiples et varièes, d'incompétences notoires ? Tout simplement au nom du "Dieu profit" ! Ou ça passe ou ça casse ! Dans ce genre de situation, c'est toujours la même chose : C'est ni moi ni moi ! A quand une véritable justice dans notre pays au nom de nos valeurs républicaines ? Quand fera t'on croupir en prison les coupables. Que de vies brisées pour les proches des disparus, que de vie brisées pour les bléssés. Comme d'habitude, ce procés ce soldera par des sanctions financières (payées par la socièté au lieu que cela soit sur les deniers des responsables) et des peines de prison avec sursis. Victor HUGO disait à quelques mot près : "Selon que l'on soit né riche et puissant ou pauvre, le jugement rendu ne sera pas la même". 
De mémoire, un petit voleur d'auto-radios récidiviste, risque jusqu'a trois ans de prisons ferme ! Dans ce procès des cohortes d'avocats, formant une légion vont tout faire à coup d'arguments grâcement payés pour minimiser les responsabilités des auteurs. Avec le temps cette catastrophe tombera lentement, mais surement dans l'oubli ... sauf pour les victimes encore en vie et les familles !

Bref, je préssent que nous allons vers une parodie de justice. Sept aprés le drame, cinq ans aprés la loi, comme on peut le lire çi-dessous, tout reste à faire.


et son association membre




Communiqué de presse de France Nature Environnement :

AZF : les leçons du passé ont-elles un avenir ?

Ce lundi 23 février a  commencé le long et douloureux procès de la catastrophe d’AZF. Un procès pour l’histoire, sinon historique, qui sera filmé, malgré les actions en justice de Total. Trente personnes décédées, 2.500 autres blessées, et de très nombreuses personnes qui ont, aujourd'hui encore, des séquelles auditive et psychologiques.

Pour José Cambou, Vice Présidente de la fédération Midi Pyrénées UMINATE : « Historique, l’évènement l’est : la catastrophe d’AZF, c’est le plus grave accident qu’ait connu la France depuis la guerre de 40. Et on ose à peine penser qu'il aurait pu être pire ! Si les stockages d'ammoniac et de chlore avaient cédé, on aurait eu un nuage toxique sur des habitations sans fenêtres. Cette cohabitation industrie-population pose un vrai problème dans notre pays. »
 

Comment gérer cette cohabitation ? Cette problématique a été la préoccupation principale du législateur en 2003. Des outils pour y répondre ont été inscrits dans la loi « Bachelot » de 2003.
 

Et après ? Qu’en est-il 7 ans après le drame, 5 ans après la loi ? Pour Marc Sénant, chargé de mission « Risques industriels » à France Nature Environnement : « Les outils de la loi Bachelot sont bien pensés dans l’idée. Sauf que pour le moment, il y a un très grand retard dans leur mise en œuvre. La loi fixait un rendez-vous au 31 juillet 2008 : les 421 Plans de Prévention des Risques Technologiques (les fameux PPRT) devaient être tous approuvés. Aujourd’hui, le bilan en est à…5. » Il reste du travail !

Il reste surtout
- à porter une attention particulière aux "vieilles" usines SEVESO (AZF avait presque 80 ans) et à savoir les arrêter à temps
- à renforcer les inspecteurs des installations classées, moins de 1500 inspecteurs, pour 500.000 installations classées (dangereuses ou polluantes), dont 50.000 soumises à autorisations, dont 1200 sites SEVESO, dont 600 SEVESO seuil haut
- à stopper à temps la nouvelle réforme des installations classées, une réforme laxiste du droit de l'environnement industriel qui prend comme prétexte la crise et le plan de relance, pour justifier des simplifications inacceptables.
 

7 ans depuis la terrible catastrophe AZF ! Le chemin reste long et sinueux avant de pouvoir dire « plus jamais ça, ni ici, ni ailleurs ! ».
 

NB : Pour améliorer la sécurité d’abord on réduit le risque à la source, par exemple en diminuant les volumes de stockages ou en renforçant la sécurité sur le site ; ensuite on gère l’urbanisme autour du site par des mesures d’expropriation ou de renforcement des habitats. Enfin, on empêche les nouvelles constructions.

Jeudi 19 février



 

Publié dans COMMUNIQUES DE FNE

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